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La macrophotographie appelée courament macrophoto ou macro permet de découvrir un univers qui passe généralement inaperçu aux yeux de beaucoup de gens.
Ces personnes tombent sous le charme quand on leur présente cet univers sous forme de macrophotographies. Ils n'ont plus à faire l'effort de rechercher le minuscule dans l'immensité. Le minuscule est ramené à leur échelle. Il est particulièrement bien mis en valeur par la faible profondeur de champ, typique à la macrophotographie, qui gomme le fouillis de l'arrière plan.
QUEL MATERIEL EMPLOYER ?
1) un appareil reflex muni d'un testeur de profondeur de champ. Sans ce testeur vous seriez dans l'incapacité de prévoir la photo que vous allez réaliser. Ce point est vital en macrophoto, le reste n'est que confort d'utilisation.
* pour faciliter la mise aut point, évitez les verres de visée avec stigmomètre et microprismes qui deviennent poivre et sel. Si votre boitier vous permet de changer les verres de visée, choisissez en un entièrement dépoli et au grain très fin. Il existe des verres de visée spéciaux pour la macrophotographie dont la pastille centrale transparente posséde un réticule. La mise au point est correcte lorsque le sujet et le réticule sont nets simultanément. Cela demande une certaine habitude et un parfait calage de l'oculaire de visée à votre vue. Paradoxalement les verres de visée dédiés à l'astronomie conviennent parfaitement. Leur dépoli extra fin permet une mise au point sans tâtonnements. Ils sont polyvalents, ils peuvent rester à demeure sur votre boitier. Leur seul handicap est leur fort vignetage avec les grands angles. Vue la mise au point centrale ultra piquée qu'ils procurent avec un grand angle d'ouverture modeste, on leur pardonnera vite leur vignetage.
* pour le confort de cadrage débrayez l'autofocus, en macrophoto la mise au point se fait manuellement par de mini déplacements avant-arrière de l'ensemble boitier/objectif. La macrophoto obéit aux mêmes règles de composition que la photographie générale: les photos centrées ne sont pas spécialement esthétiques, la règle des tiers est préférable.
* lorsque l'on y a goûté, le réarmement automatique par moteur est réellement un plus: il permet de ne pas quitter l'oeil du viseur, le bruit n'effraie pas les insectes alors que le mouvement rapide du pouce sur le levier d'armement les fait fuir.
2) choisir de préférence un objectif macro de 50mm ou 100mm dont le piqué est présent dès la pleine ouverture car une optique macro ne s'utilise pas systématiquement diaphragmée à 16 ou 22.
Attention, à même rapport d'agrandissement la profondeur de champ est indépendante de la focale employée. Cela peut paraître déroutant au début. Pour connaître la formule de calcul de la profondeur de champ en macrophotographie cliquez ici
Par exemple: au rapport d'agrandissement 1/2, pour un diaphragme donné, on a la même profondeur de champ avec un 50mm et un 100mm.
Le choix entre ces deux optiques ne se fait donc pas sur la profondeur de champ fournie, mais sur les critères suivants:
a) esthétique des arrières plans: pour le même rapport d'agrandissement, le 100mm couvrant un angle de 24° et celui du 50mm couvrant un angle de 48°, le 100mm captera moitié moins d'éléments perturbateurs en arrière plan(tâches d'ombre et de lumière) que le 50 mm. Donc l'arrière plan flou restitué par un 100mm sera moins bigarré que celui restitué par un 50mm, il sera généralement plus esthétique.
b) distance par rapport au sujet: au rapport 1/2 l'avant d'un objectif de 50mm est à 11cm du sujet alors que celui d'un 100mm est à 22 cm.
Il faut savoir que calmement approché à 5cm, un papillon se laisse photographier, une abeille vous ignore, que la majorité des insectes perçoit vôtre présence mais ne fuit pas. Après quelques secondes ils reprennent leurs activités. Pour ceux là, le 50mm convient bien.
Même correctement approchées les libellules sont plus craintives. Le 100mm convient mieux.
Pour certains papillons, tels les machaons, imprévisibles, et très toniques à certaines heures de la journée, il faut savoir attendre le moment de répit.
c) commodité d'emploi: côté bougé, le 50mm autorise des vitesses d'obturation deux fois plus lentes que le 100mm. C'est toujours au moment vital, quand on est trop juste en lumière, qu'on se rend compte qu'on ne l'a pas.
le 50mm est moins lourd et moins encombrant que le 100mm.
3) vous pouvez réaliser des macrophotos originales avec un 24mm classique monté sur sur une petite bague allonge, ou à l'opposé, avec un super télé de type catadioptrique. A vous d'essayer vos différentes optiques montées sur bagues allonge.
* un 24mm monté sur une bague allonge de 12mm procure une image dynamique: le premier plan prend des proportions éxagérées tandis que les vastes arrières plans restent flous. Pour voir un exemple cliquez ici
Le véritable problème est que la lentille frontale se trouvant à 5cm du sujet, l'objectif peut porter des ombres sur celui ci.
* l'objectif catadioptrique réglé sur sa distance minimale donne de jolies macrophotographies: les arrières plans flous se dédoublent, les taches claires se transforment en anneaux lumineux. L'image est très typée, signée catadioptrique. Pour voir un exemple cliquez ici
Un 500mm dont la mise au point descend à 1,7m voir 1,5m laisse une distance confortable entre le sujet et le photographe, mais il a un inconvénient: le cadrage et la mise au point doivent s'effectuer sur pied photo.
* les zooms qui ont une position macro peuvent servir en dépannage, ils ont rarement à pleine ouverture la qualité d'une optique macro , mais certains peuvent surprendre.
* les bagues allonge s'utilisent pour augmenter le rapport d'agrandissement. Comme elles éloignent l'objectif de la pellicule, celle ci reçoit moins de lumière, d'où augmentation du temps de pose.
* le soufflet permet des rapports d'agrandissement supérieur aux bagues allonge, mais il faut l'employer sur pied photo. Son utilisation en extérieur devient vite une galère. Ses domaines de prédilection sont le studio et les objets statiques.
Il faut signaler que pour le format 24*36 il existe deux soufflets capables d'émuler les chambres photographiques avec leur décentrement et leur bascule: il s'agit du soufflet NIKON PB4 et du soufflet HAMA adaptable à tout boitier moyennant bague adaptatrice. Ces soufflets très spéciaux permettent d'obtenir des plans de netteté qui ne sont plus parallèles au plan du film .
* les lentilles additionnelles convergentes appelées bonnettes se vissent à l'avant de l'objectif et n'entrainent aucune augmentation du temps de pose.
4) un flash dont la durée de l'éclair est pilotée par le boitier ( TTL flash ), plus un cordon prolongateur indispensable pour déporter le flash.
LUMIERE NATURELLE OU FLASH ?
C'est au choix, en fonction de l'une des trois grandes catégories de résultats que l'on veut obtenir.
1) premier plan net se détachant sur un fondu de pastels implique le choix de la lumière naturelle et de l'objectif à pleine ouverture. Pour voir un exemple cliquez ici
2) maximum de netteté se détachant sur un fond noir de nuit implique un éclairage avec un petit flash déporté à 45 degrés au dessus et en avant du sujet, et l'objectif diaphragmé à 16 ou 22. C'est l'abscence de la lumière du flash sur l'arrière plan qui provoque le fond noir, même si la macrophoto a été réalisée en pleil soleil. Pour voir un exemple cliquez ici
Ce genre de photo est très typée, comme faite de nuit. Si on déporte le flash au dessus et en arrière du sujet, celui ci peut révéler sa translucidité.
3) cas général, maximum de netteté avec arrière plan marqué implique un objectif diaphragmé à 16 ou 22. En fonction de la sensibilité du film, on prendra ou non le flash. Si on se sert du flash il faut qu'il éclaire uniformément l'arrière plan. Pour voir un exemple cliquez ici
QUELQUES PETITS TRUCS POUR LA PRISE DE VUES
* Dès l'instant où la bague du diaphragme n'est pas sur la pleine ouverture, prenez le temps d'appuyer sur le testeur de profondeur de champ et de regarder dans le viseur. La fleur qui se détachait fièrement sur un fond flou va se perdre sur un fond bigarré de tâches d'ombre et de lumière. Les herbes que l'on ne voyait pas, commencent à dessiner des traits flous inesthétiques.
D'où la très grande importance du testeur de profondeur de champ en macrophotographie. Si vôtre boitier n'en possède pas, vous serez handicapé, vous travaillerez au hasard.
* Lorsque vous photographiez un végétal en extérieur, prenez le temps d'enlever deux ou trois tiges d'herbe qui gâchent le fond.
* Lorsque vous photographiez des insectes, le minimum est qu'ils aient les yeux nets, comme dans le portrait. Un papillon aux ailes nettes et aux yeux flous, ça passe mal.
* En macrophotographie la profondeur de champ nous est comptée, nous n'avons guère de choix pour photographier un insecte dans son intégralité: le cadrage de profil est souvent le meilleur.
Au rapport 1/2 avec une ouverture de diaphragme de 2,8 la profondeur de champ est de 1mm. Imaginez la difficulté pour réaliser le profil d'un papillon. Il faut que le plan du film soit rigoureusement parallèle au plan formé par le corps et les ailes repliées de l'insecte.
Si vous y arrivez le résultat sera à la hauteur de vos espérances: un magnifique papillon se détachant sur un fond de pastel ou d'aquarelle. Si de plus, vous n'avez pas centrer le sujet, et que vous ayez respecté la règle des tiers, il y a de fortes chances que vôtre photo fasse un malheur dans un concours.
* Imaginez le papillon ayant pris la pose spécialement pour vous, vous avez réussi entre deux tremblements à aligner le film parallèlement au profil du sujet, vous êtes maintenant en train de composer vôtre image, et voila qu'une imperceptible brise fait osciller la fleur sur laquelle est posé vôtre modèle. Tout est à recommencer.
Le vent est le principal ennemi en macrophotographie. Par vent il faut entendre brise. Lorsqu'il y a du vent, peu d'insectes sont dehors.
* l'approche d'un insecte se fait décontractée. A un mètre de l'insecte, posez tranquillement un genou à terre. Les derniers centimètres qui vous séparent de votre sujet se font d'un mouvement fluide pour le mettre en confiance.
Le plus dur reste à faire: mettre le plan film parallèle au plan du sujet, composer l'image et déclencher, le tout sans trembler. Cette succession de gestes se fait souffle bloqué, en espérant que le modèle ne bouge pas et que le vent ne s'en mêle pas.
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